Quelques temps avant la fin ! ! !

Étape 8 « Vienne le Château – Bar le Duc » lundi 7 novembre

Le départ du garage de Vienne le Château avec Alain Chevallier a eu lieu vers 9 heures pour rejoindre Bar le Duc . Ce « décrochage » par rapport au front de 1917 a été programmé afin de pouvoir faire la Voie Sacrée qui va de Bar le Duc à Verdun.

A La Harazée, une église privée

Un arrêt décidé la veille au soir permet aux scolaires du petit village des Islettes d’admirer le camion et d’écouter les explications de Dominique sur le camion (à quoi il servait, que fait-il là, . . . ) .

Devant un groupe de scolaires au village Les Islettes

Il faisait un temps un peu humide, ce qui s’est révélé très bon pour la carburation (taux d’hydrogène plus élevé) : le camion a roulé magnifiquement bien à tel point que nous sommes arrivés à l’entrée de Bar le Duc avec 2 heures d’avance .

Arrivée en fanfare devant le départ de la voie sacrée avec cet accueil inattendu mais très émouvant de ce clairon

Grâce à Évelyne Guyot et toute son équipe de l’association « Connaissance de La Meuse » le camion rejoignit son abri chez l’entreprise Collot. Quant à moi, je retrouvais un bon lit à l’hôtel situé à 1 minute du point de départ de la Voie Sacrée.
Le lendemain jour de repos, inspection générale et tous les pleins sont faits. L’après-midi un bénévole Michel Rampont vice-président de l’association « Connaissance de La Meuse » me prit en charge pour visiter la vieille ville de bar le Duc.Très intéressant surtout la partie haute derrière le château. Qu’il en soit vivement remercié !

Published in: on 21 novembre 2011 at 0 h 50 min  Laissez un commentaire  

La Voie Sacrée vue par Anne

Venant de Verdun et remontant la Voie Sacrée à la rencontre du camion, nous l’avons retrouvé à Souilly.

Photo 1 – Devant la mairie de Souilly. Monument classée cette mairie a servi de Q.G. au Général Pétain et ensuite au général Pershing, commandant de l’armée américaine.

Hasard du calendrier, ce 9 novembre la mairie accueillait le camion et des amis de Laclede (dans le Missouri) village natal du général Pershing.

Photo 2 – Les poilus de l’association « Connaissance de la Meuse » (qui ont accompagné le camion durant toute la journée et l’ont hébergé durant son séjour à Verdun), ainsi que les proches et amis de Vendée (eux aussi en habits d’époque) et qui ont rejoint Dominique, posent avec Madame Christine Habart, maire de Souilly.

Photo 3 – Le brouillard, le froid posent quelques problèmes de givre alors on calfeutre avec les moyens du bord.

Photo 4 – Bientôt le départ pour la fin d’étape, on embarque.

Photo 5 – Le moteur du camion vrombissait d’impatience pour attaquer les 30 derniers kilomètres quand le trottoir (classé !) de la mairie en décida autrement. Et c’est le pneu d’un des supporters venu de Vendée qui en fut la victime ! Comme quoi ce ne sont pas toujours les mêmes qui trinquent même si ici c’est Dominique qui s’y colle ! 😉

Photo 6 – Petit salut à l’entrée du village de Lemmes.

Photo 7 – Au lieu-dit « Moulin Brûlé » arrivée au Mémorial de la Voie Sacrée. La pente pour y accéder est courte mais très très raide alors tout le monde est heureux – le camion en charge ! – a peiné mais il l’a brillamment vaincue !

Photo 8 – Le camion pose devant le mémorial élevé à la mémoire des hommes du train et de tous ceux qui ont participé à la légende de la Voie Sacrée.

Photo 9 – Une photo bien méritée avec les proches devant le mémorial

Photo 10 – Et une autre les poilus.

Photo 11 – Le camion avec, en arrière-plan, la Voie Sacrée.

Photo 12 – Un regard certainement ému vers la Voie Sacrée.

Photo 13 – Un arrêt incontournable, la gare de Verdun. Un moment que les poilus et Dominique tiennent à immortaliser. 

Cette gare, qui fut transformée en hôpital ordinaire durant la première guerre, évacua entre 1914 et 1916, des milliers de blessés. Elle fut aussi le point de départ, le 10 novembre 1920, du train qui emmena vers Paris la dépouille du soldat inconnu.

Photo 14 – Toujours devant la gare de Verdun, Dominique est en pensée avec les hommes du service automobile.

Photo 15 – Un autre incontournable à Verdun, le monument de la Victoire dont les marches ont été creusées dans l’ancien rempart.

Photo 16 – Dominique et ses accompagnants redescendent les 73 marches qui les ont menés vers la crypte où sont exposés les livres d’or des médaillés de Verdun.

Photo 17 – Pendant qu’ils étaient là-haut le camion a attiré les regards admiratifs des plus âgés comme des plus jeunes. Et nombreuses sont les photos qui ont été prises par les passants curieux aussi de connaître la raison de sa présence. Certains nous ont même dit regretter que leur ancien de 14 ne soit plus là pour partager ce moment.

Photo 18 – Un dernier arrêt à l’entrée de la citadelle souterraine avant de reprendre la route pour les ultimes kilomètres vers le Q.G. de l’association « Connaissance de la Meuse ».

Ces derniers kilomètres furent relativement pénibles. Il faut dire que le trajet final était, la plupart du temps en pente. Et peut-être que la traversée de Verdun, dont il a été la vedette, lui était monté à la tête, toujours est-il que dans cette finale le camion avait décidé de se ménager ! Dans les côtes Dominique n’en a pas toujours mené large et comme pour lui faire la nique, la « star » de la journée ne s’est décidée à délivrer toute sa puissance….qu’à quelques mètres de l’arrivée !!

Photo 19 – Étape terminée et repos à venir bien mérité !

A noter encore la traversée de Verdun, et ses rues étroites, ainsi que les nombreux ronds-points qui ont demandé de la part de Dominique une maîtrise hors pair.

Photo 20 – Salut l’artiste !

Anne AUTIN-SIMON

Published in: on 21 novembre 2011 at 10 h 10 min  Comments (2)  
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La Voie Sacrée

Étape 9 « Bar le Duc – Verdun » mercredi 9 novembre

Il fait un temps très brumeux. Au point de départ de la voie Sacrée, nous retrouvons les 4 poilus de l’association « Connaissance de La Meuse ».

Allez !! Avant de partir, une photo au monument de la Voie Sacrée

Ils préfèrent rester durant tout le parcours dans l’arrière du camion comme les Poilus de l’époque!

Un petit passage au chantier Suzanne où je retrouve avec beaucoup de surprise, un ami de longue date Jean CHARTIER

Jeannot avec Eliane et Dom

Après le vrai départ pour Verdun, les choses se gâtent : manque de puissance du moteur !!! des côtes montées normalement en 3° sont montées en 2° !! premier arrêt à Naives-Rosières, je coupe le moteur afin de permettre à la pipe d’admission de « se réchauffer ». Au bout d’un quart d’heure, on repart mais rien n’y fait : toujours ce manque de puissance.

Mais le plus inquiétant, c’est le brouillard qui s’épaissit de plus en plus.

On vogue ou on roule dans le brouillard vers Rumont ? ? Merci Michel Rampont

Après moult changements de vitesse, nous arrivons à Souville vers midi pour un arrêt au pied de la mairie: c’était le quartier général du Général Pétain lors de la bataille de Verdun en 1916.
Prochain arrêt : au Moulin Brûlé, le monument à la mémoire des équipages du Train et du Service Automobile. La côte raide fût gravie très péniblement en première.
Re-départ dans la descente : et là catastrophe ! notre ami Pierre Caiveau lâcha prise alors que j’effectuais un virage sur la droite. Il tomba par terre mais se releva mais sans pouvoir plier son bras gauche ! Il fût transporté aux Urgences de l’hôpital de Verdun. Le soir même nous apprenions qu’il avait une luxation du coude gauche.
Ce fût la consternation et nous terminions le parcours de la Voie Sacrée tant bien que mal, en passant par la gare SNCF, puis par l’escalier de la victoire en centre ville. Le terminus est le siège social de l’association « Connaissance de la Meuse ». Il va sans dire que nous y arrivions épuisés, le moral à zéro. Les personnes qui nous ont escortés tout au long de la Voie Sacrée nous ont fait part de leur crainte de se faire heurter par des voitures ou des camions malgré les feux de détresse. A cause du brouillard, c’était devenu trop dangereux. Je remercie à cette occasion Monsieur Jean-Luc DEMANDRE, Madame Evelyne GUYOT ainsi que  leur équipe de bénévoles qui s’est mobilisée tout au long de ces deux dernières étapes.

Jeudi 10 novembre : jour de repos mais surtout pour moi jour de réflexion : je me rendais compte que les repos établis un jour sur deux n’étaient pas suffisants pour récupérer physiquement, mais il y avait surtout la fatigue nerveuse qui s’accumulait et augmentait inéluctablement les risques d’accident. J’avais une décision à prendre: continuer ou s’arrêter ?
Finalement le soir même je prenais la décision d’arrêter le périple à Verdun.

Published in: on 21 novembre 2011 at 0 h 45 min  Laissez un commentaire  

A Verdun, en ce 11 novembre 2011

Bonne nouvelle : nous apprenons que Pierre sera présent avec nous pour la cérémonie du 11 novembre à l’ossuaire de Douaumont.

Dommage ! Pierre ne figure pas dans les stats officiels des blessés de la Grande Guerre

Au pied de l’ossuaire de Douaumont, il fait un temps de circonstance : du brouillard et un vent glacial

La cérémonie

Le bourdon sonne à 11 heures 11 . puis lecture d’un texte sur les circonstances de la signature de l’Armistice et d’un témoignage de poilu en ce jour du 11 novembre 1918.
Peu de temps après, avec mon fils Christophe nous nous mettons à la recherche de la tombe de Joseph Bleunven  enterré à la nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont, c’est-à-dire en face de l’ossuaire de Douaumont.

Nécropole de Fleury-devant-Douaumont : Vue sur la partie en rénovation

Malheureusement, nous apprenons qu’il est enterré du côté du chantier de rénovation des sépultures dans le cadre de la préparation du centenaire 14-18.
Puis, retour au siège de l’association pour une séance photos du camion avec quelques petites mises en scène.

Christophe se retrouve au volant de son bébé.

Les vaillants Poilus de l'association "Connaissance de la Meuse"

L’après-midi fût consacré à la visite de quelques sites sur les champs de bataille de Verdun avec un guide fort connu dans le monde de l’histoire de 14-18 : Jean-Luc Kaluzko. Il nous a guidé dans la visite du fort de Froideterre, des extérieurs du fort de Douaumont et du massif fortifié de Souville. Visite très intéressante !  qui s’est terminée à la lampe de poche.

Au fort de Froideterre

Published in: on 21 novembre 2011 at 0 h 40 min  Laissez un commentaire  

Quelles conclusions en tirer de ce périple ??

1 – La conduite du camion s’est avérée, à la longue, épuisante : à chaque instant il faut être très vigilant au volant car le camion ne reste pas droit. Dans la boîte de vitesses, il n’y a aucune synchronisation donc il faut passer les vitesses en douceur, et au rétrogradage, il faut faire un double débrayage.  De plus, dans la cabine le chauffeur est sujet aux courants d’air (surtout quand le vent est de travers) et la cabine fait caisse de résonance (même les jours de repos, j’avais l’impression d’entendre le moteur dans ma tête). Ceci étant, cette expérience restera un très beau souvenir.

2 – Quelques chiffres :
Nieuwpoort – Verdun :  plus de 800 kilomètres en 9 étapes soit une moyenne de 90 kilomètres. La plus longue fût « Épernay – Vienne le Château » avec près de 120 kilomètres.
consommation d’essence SP 98 :     415 litres soit à peine 52 litres aux 100
consommation d’huile minérale pour moteur :  16 litres soit 2 litres aux 100
consommation d’huile pour boîte de vitesses :  2 litres

A la suite des courroies de ventilateur cassées lors de l’étape « Bapaume – Fresnoy le Grand », les relevés de consommation d’eau sont établis depuis Tracy-le-Mont et  montrent qu’à chaque étape, il n’est consommé qu’entre 3 et 4 litres d’eau grâce à la nouvelle courroie de caoutchouc.

3 – Bilan financier
Le projet du périple est strictement personnel et a été financé sur mes fonds personnels. D’où ma discrétion.

4 – Bilan humain
Le parcours de Nieuwpoort à Verdun fût une expérience très riche en contacts humains, très chargé en émotions, très instructifs sur la compréhension de l’histoire de la Grande Guerre.
Je m’aperçus très vite que les régions que je traversais étaient très marquées par cette période, beaucoup plus que dans l’Ouest de la France: qu’est-ce qui rappelle 14-18 : le monument aux Morts pour la France, et encore : quand on passe plusieurs fois par jour devant on finit par ne plus le remarquer!

Je ne remercierais jamais assez toutes les personnes qui, tout au long du parcours, m’ont accueilli, hébergé, et m’ont accordé tout leur temps.
Par ailleurs, depuis l’annonce de la fin du périple aux 2/3 du parcours, j’ai été très touché et agréablement surpris par les nombreux témoignages de sympathie, de compréhension, de réconfort par rapport à ma décision d’interrompre mon projet (d’où un sentiment d’inachevé). A aucun moment, je n’ai eu de jugement par rapport à ce que je n’ai pas réalisé, mais au contraire des félicitations pour ce qui a été fait.
Encore une fois, merci à tous ceux qui se sont joints à mon périple et ont contribué grandement à ce parcours. Rien ne se fait seul, une fois de plus c’est la chaîne humaine et la passion de tous qui m’ont permis de réaliser ce projet.

Et si ce n'était qu'un "Au revoir" ? ? ? ? ?

Published in: on 20 novembre 2011 at 22 h 36 min  Comments (3)